L'Uranien du jour : Philip K. Dick né le 16/12/1928 à 12 h 15 dans la ville de Chicago (États-Unis).

Après une série de deux portraits de plutoniens, j'ai envie de changer un peu aujourd'hui et de vous présenter un auteur Uranien qui a beaucoup compté dans ma vie de lecteur car bien qu'étant Plutonien, je suis également Uranien, mon Uranus étant conjoint au MC à 4° d'orbe.

Dans son thème Uranus est quasiment sur la pointe de l'Ascendant Bélier, à 1° d'orbe. De plus, il dispose de deux planètes extrêmement importantes : la Lune et Vénus en Verseau. Ajoutons qu'il aspecte le MC et le maître d'Ascendant par carrés. Lequel maître d'Ascendant, par son angularité, fait partie des dominantes.

Avec un Uranus dominant en Bélier, signe des pionniers, dispositeur de la Lune et de Vénus en conjonction dans le signe du Verseau dans sa propre maison (la 11), marquant à la fois son imagination et ses inclinations artistiques, il était manifeste que la science-fiction fut pour lui une évidence, malgré tous les obstacles qui se dressèrent sur sa route avant d'accéder à la consécration. À son époque, la SF était considérée comme une forme mineure de littérature. Aussi, multiplia-t-il les refus des maisons d'édition. Mais, en bon Uranien concentrant toute son énergie vers une seule passion, un seul but, il s'y cramponna envers et contre tous. Même sa propre femme tenta vainement de le dissuader de poursuivre dans cette voie, l'encourageant plutôt à écrire des romans classiques, ce qui provoqua leur rupture.

Nous pouvons mentionner un autre élément important qui fut théorisé par André Barbault et Jean Carteret dans "Analogies de la dialectique Uranus – Neptune", à savoir la tendance paranoïaque de l'Uranien, qui s'oppose à la tendance schizophrénique du Neptunien. On la retrouve ici de manière très accusée chez Philip K. Dick qui pense que s'il ne réussit pas, c'est parce qu'il est victime d'un complot fomenté contre lui. De plus, pour l'aider à soutenir un rythme d'écriture effréné, il consomme des amphétamines, ce qui n'arrange en rien son état psychologique.

À quoi on peut ajouter cet autre élément uranien, à savoir que Philip K. Dick était profondément révolté par la politique de son époque, en particulier par le contrôle social, la surveillance de masse et l'autoritarisme du gouvernement américain. Cette révolte se manifeste clairement dans plusieurs de ses œuvres et dans sa propre vie.

Enfin deux mots sur son œuvre profondément uranienne : dans "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques" adapté au cinéma par Ridley Scott sous le titre "Blade Runner", il dépeint de manière prophétique un monde dominé par la robotique et l'intelligence artificielle où les robots ont même remplacé les animaux de compagnie. La question centrale de ce livre est la suivante : les Androïdes (des bio-robots à l'apparence humaine) ont-ils une âme sous quelque forme que ce soit ? La pertinence de la question se trouve justifiée par l'identité quasi parfaite entre ceux-ci et les véritables humains. Le défaut d'empathie, censé être la marque distinctive de l'androïde, se retrouve à grande échelle chez l'être humain de cette société futuriste. Qu'est-ce qui les différencie vraiment ?