Mon avis sur le complexe d'identification de Jacques Berthon
- davidastro130
- 13 avr.
- 5 min de lecture
Aujourd'hui je voudrais vous parler de la théorie élaborée par Jacques Berthon, que l'on nomme "complexe d'identification" qui intervient lorsque le maître de l'Ascendant se trouve conjoint à une planète. Beaucoup pensent que la planète maîtresse de l'Ascendant se retrouve totalement affaiblie, laissant la planète à ses côtés prendre les rennes en s'y soumettant totalement. Je pense pour ma part que c'est excessif et je vais démontrer dans cet exposé pourquoi. Je ne m'attarde pas sur les placements dans les maisons ici car il ne me semble pas utile en la circonstance.
Cas n°1 pour illustrer la conjonction au maître d'Ascendant : Alain Soral

On voit bien que sa Vénus en Vierge (en chute) chez Soral, bien que conjointe à Mercure (en Balance et à - de 8° d'orbe) reste le moteur central de sa vie, enfin surtout de sa jeunesse : dans son livre "Confession d'un dragueur" il relate ses 1000 conquêtes, l'obsession qu'il avait pour la drague, les femmes et la séduction. Sans oublier son premier livre qu'il a écrit sur les mouvements de mode (sujet vénusien/Balance) à ses débuts marque bien le fait que sa Vénus, même si elle donne un poids conséquent à Mercure (donc le besoin d'intellectualiser ses rapports amoureux puis de les relater dans un livre) continuait de s'exprimer de manière puissante. Et cela est normal puisqu'il est Balance ascendant Balance, avec Mercure dans le signe et une Lune en Taureau. Vénus maîtrise donc Mercure ici.
Par conséquent l'identification ne peut être que partielle et non totale. L'idée que la planète maîtresse de l'Ascendant conjointe à une autre perdrait toute identité et s'effacerait intégralement au profit de cette autre planète ne tient que dans le cas où elle n'aurait pas un poids fort dans le thème. Exemple : un maître d'Ascendant ne faisant que peu d'aspects (hormis la conjonction avec une planète B), n'ayant pas la maîtrise sur la planète qui lui est conjointe ou d'autres maîtrises comme celles sur le Soleil ou la Lune.
Cas n°2 : Adolf Hitler

Au-delà du fait que la personnalité d'Adolf Hitler ne se réduit pas uniquement à l'angle de sa relation Vénus-Mars en conjonction, mais intégre également une dominante uranienne (conjonction à l'Ascendant) et saturnienne (conjonction au MC), mon propos portera uniquement sur la relation Vénus-Mars pour illustrer ma position sur "l'identification au maître d'Ascendant" que beaucoup d'astrologues considèrent comme l'aspect le plus puissant, à égalité avec la conjonction aux deux angles majeurs que sont le MC et l'Ascendant. Pour ma part, je la place juste derrière, à égalité avec la conjonction aux luminaires.
Hitler était un natif du Taureau avec un Ascendant Balance, donc ayant une double influence vénusienne. Vénus se trouve en conjonction étroite avec Mars dans le signe du Taureau, toutes deux en conjonction large avec le Soleil. Bien. Certains, ayant utilisés mon barème de détermination des dominantes, se sont étonnés que Vénus apparaissent devant les autres. Et un(e) pseudo-astrologue, que je ne nommerai pas tant elle m'indiffère avec ses platitudes égrénées continuellement sur un groupe Facebook moribond, aidée en cela par ChatGPT (IA) sans qui elle n'existerait pas, postule que Vénus chez Hitler est complètement phagocytée par Mars, et ferait d'Hitler une espèce de guerrier sanguinaire, mû uniquement par le besoin de dominer toute la planète. Or, c'est une vision simpliste, réductrice et manichéenne du personnage. Entendez-moi bien, je ne nie pas le fait qu'ici Vénus soit pervertie par Mars du fait de sa conjonction avec ce dernier. Elle l'est assurément, mais perd-elle toute marge d'autonomie et de puissance pour autant ? Toute capacité à exprimer sa symbolique ? Je ne le crois point. Déjà pour la raison première qu'elle a maîtrise sur Mars ainsi que sur la totalité de l'amas en Taureau. Deuxièmement, elle maîtrise aussi l'Ascendant Balance ainsi qu'Uranus.
Dois-je rappeler que le désir initial d'Hitler était de devenir artiste peintre ? Dont l'entrée aux Beaux Arts de Vienne lui a été refusé. Que sans cette blessure narcissique initiale (vénusienne), son destin aurait sans doute pris un autre cours ?
Dois-je rappeler ensuite qu'Hitler avait une nature profondément affective, je pense à la relation très forte qu'il avait avec sa nièce Geli, qui a fait beaucoup jaser, car elle était profondément perverse, tant sur le plan sexuel que relationnel (Vénus pervertie). Hitler était profondément possessif avec sa nièce, à tel point qu'il la tenait recluse. Cette dernière ne l'ayant pas supporté, a mis fin à ses jours. D'autre part il entretenait une relation particulièrement forte avec sa chienne Blondi, qu'il adorait, et à qui il permettait même de dormir dans sa propre chambre et lui passait tous ses caprices.
Cas n°3 : Victor Hugo

Dans le thème de Victor Hugo, il y a pour moi 3 dominantes principales : Pluton, Jupiter et Neptune (toile de fond). Je m'arrêterai ici sur Pluton et Jupiter.
Pluton est maître de l'Ascendant Scorpion, encadré par Vénus et le Soleil dans le signe des Poissons. Selon encore une fois la théorie de l'identification totale au maître de l'Ascendant, il devrait perdre toute marge de manoeuvre, toute identité propre. Or comme je vais le démontrer, il n'en est rien. Ici le Soleil renforce son importance (conjonction à un luminaire). Quant à Vénus, bien placée en Poisson, cette conjonction au maître d'Ascendant renforce son importance, c'est indéniable, mais ne le dépouille pas de ses attributs ou de sa puissance. N'oublions pas que Pluton est la planète la plus lente, donc il colore l'amas.
Pour illustrer sa dominante plutonienne, je citerai 2 personnages centraux de ses romans : Jean Valjean dans "Les misérables" et Frollo dans "Notre-Dame de Paris".
Jean Valjean est assurément plutonien de par sa vie : issu d'un milieu très pauvre, perte de ses parents très jeune, braconnage, vol, le bagne, les évasions, etc. Plutonien encore par les transformations du personnage tout au long du roman, parvenant même à se hisser jusqu'au rang de Maire (jupiter planète la plus haute, en maison 10, et à l'opposition de son amas en Poisson). On le voit donc tiraillé entre la légalité et l'illégalité, entre le besoin de faire triompher ses propres lois pour survivre et celui de se hisser dans l'échelle sociale, tout en se pliant au jeu et aux règles de la société.
Frollo : Ses parents sont morts (récurrence plutonienne) quand il était très jeune. Devient archidiacre, une autorité morale et religieuse bien établie dans la société (conjonction Jupiter - Saturne en 10) et dans le secret de son alcôve, alchimiste torturé par le désir irrépressible de posséder la jeune bohémienne Esméralda (qui veut dire émeraude, la pierre du diable). Oscillant entre le fait de se livrer à toutes les intrigues et stratagèmes pour y parvenir, et la culpabilité. Comment ne pas y voir un plutonien à travers ce personnage sombre et complexe ?







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